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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 15:47

 

La presse évoque la nouvelle ligne de bus réservée aux Palestiniens qui “prouve” la ségrégation dont cette population est la victime.

Des dizaines de milliers de Palestiniens sont autorisés à travailler en Israël malgré la situation sécuritaire de plus en plus délicate. Le ministre des Transports a ouvert ce lundi une nouvelle ligne de bus pour permettre aux ouvriers palestiniens de plus en plus nombreux à posséder un permis de travail en Israël de voyager dans des bus qui leur seront réservés. Auparavant, ils voyageaient dans les bus qui faisaient le tour des localités juives de la région de Kalkiliya, en Cisjordanie. Autre option, souvent utilisée par les Palestiniens, les transports clandestins, qui leur coûtaient 40 shekels par jour. Le prix du voyage entre le passage d'Eyal et Tel Aviv sera de 10 shekels seulement dans cette nouvelle ligne de bus. Les Palestiniens interrogés ce matin par les journalistes se félicitaient de la mise en place de ce bus et ont été informés qu'ils pourraient continuer d'utiliser les lignes habituelles. Seul point dérangeant pour les défenseurs des droits de l'homme : cette nouvelle ligne n'a pas d'arrêts dans les localités juives, rendant ce bus ségrégationniste, réservé aux Palestiniens. Ne doutons pas que le conseil de sécurité de l'ONU condamnera cette nouvelle provocation israélienne, qui force des Palestiniens à monter dans des bus subventionnés par un Etat dont ils ne sont pas citoyens...

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 10:55

La 2e édition du Festival du vin casher de Jérusalem m’a permis de confirmer le fait que les vins israéliens sont d’un niveau exceptionnel et qu’il est temps de parler d’autre chose que de politique…

Ce Festival qui a réuni plus de 40 vignobles israéliens avait la particularité d’offrir aux visiteurs la possibilité de gouter à certains des meilleurs vins d’Israël, dans un cadre sympathique.

Les deux plus grands vignobles du pays, Carmel et les caves du Golan, étaient présents bien entendu avec leurs meilleurs produits mais la surprise vient souvent de vignobles moins connus qui ont réussi à créer des vins de haute qualité.

N’étant pas un spécialiste et ne sachant pas utiliser les termes propres aux véritables amateurs de bon vin, je me contenterai de parler de vins, qui m’ont donné envie d’acheter des bouteilles.

Je n’ai pas eu la force de gouter à tous les 180 vins différents présentés durant ce Festival, je vais donc juste vous conseiller quelques crus.

-Grand Vital de Lueria, 2008, un vin riche et fruité (mélange de Cabernet, Shiraz et Merlot)

-Teperberg Reserve, Merlot 2007, un vin rare (12.000 bouteilles) et produit par un français qui a appris son métier à Bordeaux…

-les vins de Yatir qui sont tous excellents  avec une préférence pour le Cabernet 2008, un peu fort en alcool mais d’une grande richesse

-Le Cabernet Sauvignon ou le Merlot de Yarden sont des vins connus mais selon l’année peuvent être encore meilleurs, avec une préférence personnelle pour  2008.

Autre particularité de ce Festival, la présence d’une dizaine d’exposants venus de Judée-Samarie.

Plus de 20 vignobles produisent du vin dans cette région, certains ayant atteint des niveaux de qualité se rapprochant des meilleurs crus, d’autres étant  à éviter, sauf si vous souhaitez soutenir la présence juive en Cisjordanie…

Ceux que je conseille :

-Mosaic de Shilo, hors de prix mais une grande réussite

-Edom 2008 de Psagot, fort en alcool mais parfait pour un repas de fête

-Heights Wine de Gat Shomron, un vin blanc sucré qui fait rêver…

On pourrait parler de bon vin pendant encore longtemps mais rien ne vaut la dégustation et il reste encore une journée pour le Festival, alors je vous laisse…   

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 23:12

La presse évoque deux blocs suite aux résultats des élections leur donnant une quasi égalité ce qui me parait totalement absurde.

Lors de la Knesset précédente, le Likoud et Israël Beiteinou avaient 42 sièges et n’en ont plus que 31, ce qui prouve que la droite est affaiblie mais me direz-vous, Naftali Bennet a quadruplé le nombre de mandats de son parti.

Certes, le Foyer juif et Union Nationale ont obtenu 12 sièges mais ce n’est pas en raison d’une droitisation du public israélien mais justement parce que M. Bennett a su se tourner vers un public plus large  que celui de droite.

C’est en répétant que la question d’Eretz Israël n’est pas la principale priorité de son parti, que Naftali Bennett a réussi à augmenter son électorat.

Par ailleurs, la soi-disant droitisation des Israéliens n’a pas aidé le parti le plus à droite-Otzma Leisrael-à obtenir un nombre suffisant de voix, alors que le parti le plus à gauche de la Knesset-Meretz- a doublé le nombre de ses sièges.

Mais revenons au bloc de droite, dans lesquel la presse met automatiquement Shas et Yaadout Hatorah, deux partis ultra-orthodoxes qui participent à toutes les coalitions de droite comme de gauche afin de défendre les intérêts de leur public.

Les rabbins de ces deux formations ont dans le passé clairement indiqué qu’ils étaient prêts à des concessions territoriales en échange de la paix et les placer automatiquement à droite est une mauvaise compréhension de la politique israélienne.

Dans le bloc de gauche, la presse cite les partis arabes, qui n’ont jamais fait partie d’une coalition gouvernementale et qui n’auraient jamais accepté de former un bloc avec le parti Travailliste ou Yesh Atid.

Quant au fait de placer Yaïr Lapid et ses 18 députés dans le bloc de gauche, alors que Lapid est de toute évidence plus proche de Netanyahou que de Yechimovich, c’est une aberration.

Aujourd’hui, la droite israélienne, soit 43 députés (Likoud-Beiteinou et Bayit Hayehoudi) est plus forte que la gauche avec 29 sièges (Avoda, Meretz, Hatenoua et Kadima) mais celui qui est devenu le faiseur de roi, Yaïr Lapid, qui se définit comme centriste refuse d’être qualifié de gauche, tout comme ses électeurs, qui en le plébiscitant ont montré qu’il y avait un espoir de rassemblement autour d’idéaux communs à la gauche et à la droite.

Netanyahou va former la prochaine coalition et à l’image du parti Yesh Atid, le véritable vainqueur de ce scrutin, on devrait y trouver des hommes et femmes de gauche et de droite, des religieux et des laïcs, des séfarades et des ashkénazes.

Un grand bloc de centre en quelque sorte…    

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 12:10

 

Je n'aime pas les chiens mais quand Punch est arrivé chez nous il y a quatre ans, je m'y suis vite attaché.

C'était un petit chien, sans histoires, qui ne demandait qu'un peu de nourriture et un toit.

Avec son regard appelant au jeu et ses tentatives de nous prouver qu'il allait nous protéger contre tout ennemi éventuel, il était tout simplement attachant et personne n'y résistait.

Tous les enfants du village le connaissaient et aimaient jouer avec lui, tous les adultes reconnaissaient qu'il avait le don de se faire aimer, ce qui n'est pas donné à tout le monde...

Ce vendredi matin, j'ai découvert son corps déchiré par des chiens qui l'avaient attaqué le laissant mort à 50 mètres de la maison.

Il ne s'agissait pas de chiens sauvages mais de chiens ayant des propriétaires, des voisins, qui laissent régner la terreur dans le village en les laissant se promener sans laisse.

Notre Punch croyait nous protéger alors que c'est nous qui depuis 4 ans qui le protégions en le nourrissant, en le réchauffant en hiver et en l'arrachant à plusieurs reprises des griffes d'autres chiens malfaisants.

Pourtant, ce vendredi matin, il a été tué par la négligence des voisins et aussi par la notre, l'ayant laissé gambader près de la maison sans surveillance.

La loi de la jungle...comme dans notre monde, où les plus forts font régner la loi, sans prendre en compte les plus faibles.

Ma leçon de ce triste épisode est que pour construire un monde meilleur, il faut à la fois savoir prendre ses responsabilités mais surtout ne pas rester silencieux face aux injustices et à la violence.

En cette veille de scrutin, je sais aussi que je ne voterai pas pour des partis qui cultivent la haine de l'autre et qui ne prennent pas de responsabilités face aux injustices de notre société.

 

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 14:54

Monsieur, le Premier ministre

Une semaine avant les élections, vous paraissez être assuré de former le prochain gouvernement et je vous en félicite d’avance.

La question principale que se posent les Israéliens est de savoir quelle coalition allez-vous former et sur quel programme ?

Dans vos spots de campagne, vous dénigrez surtout le parti Habayit Hayehoudi, pourtant plus proche du Likoud que les partis de centre et de gauche.

Vous reprochez notamment à ce parti de cacher ses candidats derrière le souriant Naftali Bennett et dévoilez qu’Orit Strock, habitante d’Hébron et activiste depuis des années pour la défense des colons soit sur la liste.

Quel choc ! Nous qui croyons que le parti de Naftali Bennett était de centre-gauche ! Bennett se présente comme la droite du Likoud, pourquoi Mme Strock devrait-elle déranger les potentiels électeurs du parti ?

La question que je me pose est de savoir qui se cache derrière vous ?

On n’a pas vu durant la campagne ni Dany Danon, (arrivé pourtant 5e aux primaires du Likoud), ni Miri Reguev, ni Moshé Feiglin, qui pour ce qui est des questions de défense de la population juive de Judée-Samarie (certains diront, pour ce qui est de leurs position d’extrême droite) n’ont rien à envier à Orit Strock.

Imaginons que vous ne prenez pas Naftali Bennett dans le prochain gouvernement, qu’allez-vous faire avec les partis ultra-orthodoxes ?

Revenons aux spots de campagne et aux déclarations d’Avigdor Liberman qui promet (comme en 2009) de faire enrôler les étudiants de yechivot dans l’armée,  sachant qu’une telle loi provoquerait immédiatement le départ de ces partis de la coalition.

Il reste donc Yaïr Lapid comme partenaire idéal, son idéologie étant sensiblement la même que tous les autres partis réunis, selon les sujets et son humeur du jour.

Mais M. Netanyahou, 33 et 10 ne font pas 61, il va falloir faire des concessions à un autre parti.

Si on se souvient que vous êtes l’homme qui a signé l’accord du retrait de 97% de Hébron, celui qui qualifié Yasser Arafat de partenaire, celui qui a voté pour le retrait unilatéral de Gaza, celui qui a gelé la construction en Cisjordanie pendant un an, et celui qui a démantelé Migron et le quartier de l’Oulpena à Beit El, après avoir affirmé à Bar Ilan que vous étiez en faveur d’un Etat palestinien, on peut facilement imaginer pourquoi vous attaquez Naftali Bennett et préférez Tzipi Livni comme partenaire d’une coalition.

Pour pouvoir obtenir le soutien américain à une attaque contre l’Iran, quelles concessions allez-vous faire sur la question palestinienne ?

Pour avoir une coalition solide et sans les partis religieux, quel programme êtes-vous prêts à promouvoir ?

Au lieu de déclamer les réussites du gouvernement actuel, les électeurs auraient aimé savoir dans quelle direction vous allez diriger le pays.

Et avec un tel flou, ne vous étonnez pas que les gens de droite quittent le Likoud pour voter en faveur de Bennett même si il cache des gens sur sa liste…

Respectueusement

Michaël Blum

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 09:50

Le succès attendu du nouveau chef charismatique du parti Foyer juif, Naftali Bennett, aux prochaines élections devrait être la grosse surprise de ce scrutin.

La presse locale et internationale consacre des pages entières au phénomène Bennett et le monde sioniste religieux s’est apparemment trouvé un leader.

A moins de dix jours des élections, je voudrai néanmoins poser quelques questions à M. Bennett.

Tu affirmes (on est assez proches pour se tutoyer) que tu as réussi à unir enfin toutes les composantes du sionisme religieux, or quatre personnalités sionistes religieuses sont dans les 20 premiers noms de la liste du Likoud (Edelstein, Elkin, Hotovly et Feiglin), le rabbin Shay Piron, populaire directeur de la Yechivat Hesder de Petah Tikva et le Dr Aliza Lavi, universitaire sioniste religieuse sont aux côtés de Yaïr Lapid, le général de réserve Elazar Stern, figure de proue de ce milieu au sein de Tsahal pendant des années est le numéro 4 de Tzipi Livni, l’éducateur sioniste religieux Hili Tropper est candidat travailliste et le parti plus radical Otzma Leisrael pourrait selon certains sondages entrer à la Knesset.

La totalité des maires et présidents des conseils régionaux et municipalités de Judée-Samarie ont appelé à voter Likoud ainsi que le président du Conseil de Yesha, Dany Dayan, ton ancien patron au sein de ce Conseil, comment tu expliques ce phénomène ?

On sait que tu as quitté le cabinet de Netanyahu après avoir eu des désaccords avec son épouse Sarah mais dans quelles conditions es-tu parti du Conseil de Yesha ? Pourquoi tu n’as pas réussi à obtenir le soutien d’aucun de ses membres pour ces élections ?

Tu parles d’un succès historique faisant passer  un parti de 3 sièges à 13 selon les derniers sondages mais il faut préciser qu’il s’agit de l’union de deux partis, qui avaient 7 sièges à la dernière Knesset et pas uniquement 3, donc moins du double, ce qui est pas mal mais a déjà été fait par d’autres, notamment par Netanyahu, qui avait réussi à plus que doubler les mandats du Likoud de 12 à 27.

Tu diffuses un plan pour l’avenir de la Judée-Samarie, plan utopique, que les Palestiniens n’accepteront jamais et qui risque s‘il était appliqué de créer une forme d’apartheid qui nous mettrait au ban de la communauté internationale, ce qui n’est pas encore le cas, malgré ce qu’affirme une partie de la gauche israélienne.

Naftali, tu voudrais qu’on vote pour toi pour ton passé d’officier brillant mais qui mieux que toi sait que les bons officiers ne font pas automatiquement des bons politiques ? (Kadima est d’ailleurs dirigé par un excellent ancien chef d’état-major…)

Tu as été un homme d’affaires de premier plan et as réussi un exit qui t’a rapporté des millions mais gagner des millions ne fait pas nécessairement un bon député. (Ehud Barak par exemple…)

En communication, tu as prouvé depuis deux mois que tu es un génie, menant une campagne rappelant celles de Netanyahu, ton ex mentor.

Certains te qualifient de clone de Netanyahu (lui aussi ex brillant soldat d’une unité d’élite), alors pourquoi ne pas voter pour la version originale ?

« Quelque chose de neuf commence », dis-tu, est-ce vraiment neuf ?

Amicalement

Michaël

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 20:06

Ayant patiemment regardé pendant plus d’une heure les clips de 26 listes qui se présentent aux élections du 22 janvier, je voulais vous faire partager quelques réflexions.

Premier clip, celui du rabbin Haïm Amsellem, ex député de Shas, dont le programme consiste à lutter contre Shas et forcer les étudiants des yechivot à entrer sur le marché du travail.

Pour l’aider dans sa mission, il utilise le Rambam (Maïmonide), qui selon lui aurait voté pour lui, s’il vivait en Israël de nos jours…

Dans le prochain clip, on attend de savoir si le roi David et Moïse auraient également préféré voter le rabbin Amsellem plutôt que pour un autre parti…

Shaoul Mofaz, le successeur de Tzipi Livni à la tête de Kadima vend son image d’ancien chef d’état-major et ministre de la Défense.

« Mofaz a tué des terroristes à bout portant », nous apprend-t-on, sans préciser en quoi cette qualité mérite qu’il soit député à la Knesset.

Principal soutien de Mofaz dans ce clip, Ehud Olmert qui affirme qu’il va voter pour lui, mais est ce que le soutien du Premier ministre le moins populaire de l’histoire d’Israël va aider Mofaz à se faire réélire ?

Arié Dery nous raconte qu’il est revenu en politique pour aider les vieux et les faibles car « seul le parti Shas va défendre les faibles ».

Dommage qu’ils n’aient pas profité de quatre ans dans le gouvernement pour le faire, non ?

Bibi, lui se présente comme l’homme fort pour un Etat d’Israël fort et uni (avec Lieberman) et présentant un bilan tellement brillant, qu’on ne comprend même pas pourquoi, il a avancé la date des élections et que des gens puissent voter pour un autre que lui .

La presse se fera surement un plaisir de démontrer que les chiffres avancés dans le clip sur la baisse du chômage et les investissements dans les infrastructures sont un peu exagérés…

Shelly Yehimovitch, raconte son enfance, présente ses enfants et son congélateur (« je prépare à manger et je mets au congélo dans des boites ») et promets de changer la vie de « tout le monde ».

Franchement, elle est vraiment sympathique et je voterai pour elle sans hésitations si elle se présente au comité de parents d’élèves de l’école de ma fille.

Tzipi Livni, elle promet de « l’espoir face à la peur », joli programme mais si à la tête de 27 députés, en trois années d’opposition, elle ne m’a pas donné beaucoup de raisons d’espérer en elle, pourquoi les choses changeraient quand sur sa liste, elle s’affiche avec les deux anciens plus mauvais dirigeants du parti travailliste ?

Yaïr Lapid, lui, passe bien sur l’écran, c’est un fait mais est-ce suffisant pour être un bon député ?

Naftali Bennett évoque son glorieux passé d’officier, parle anglais sur la CNN et affirme que sa liste est la plus kravit (combattante).

A nouveau, je pose la question, en quoi le fait qu’un homme (et plusieurs pour Bayit Hayehoudi) soit un bon soldat doit me convaincre qu’il peut être un bon député ?

Shas présente un petit sketch raciste contre les Russes, les présentant comme des non-juifs se convertissant au judaïsme par fax, Meretz affirme être le seul parti contre Bibi, le seul à être de gauche, Yaadout Hatorah, le parti qui s’occupe des personnes âgées sans distinction de race ou de religion et sans montrer dans le clip un seul « homme en noir », ce qui est fort pour le parti le plus sectaire de la Knesset , Otzma Leisrael, le parti anti-arabe explique en arabe que seuls ceux qui paient les impôts auront des droits dans ce pays, tous les partis arabes qu’ils vont s’occuper de défendre les populations (arabes) les plus défavorisées et ainsi de suite.

Les plus amusants sont Brit Olam dont le dirigeant Ofer Lifshitz affirme avoir reçu une mission divine de sauver le peuple, Moreshet Avot dont le chef, un certain Ilan, promet de former un gouvernement d’union nationale et Kadima. Pourquoi Kadima ? Parce que je trouve amusant de penser que des gens sérieux envisagent de voter pour Shaoul Mofaz.

En résumé, ces clips ne montrent pas toujours la meilleure image des partis mais ont-ils autre chose à proposer ?

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 09:30

Au-delà des grands titres ennuyeux et des programmes qui se ressemblent tous, jetons un œil sur les histoires moins connues de cette campagne.  

Quand Amir Peretz a quitté le parti Travailliste pour Hatenoua, il a été remplacé sur les bancs de la Knesset par Yoram Marcianon, un ancien député du parti qui a du prêter serment même s’il n’aura pas le temps de siéger une seule fois.

Cet ancien proche de Peretz a eu le droit de prononcer un discours dans l’hémicycle durant lequel il a annoncé qu’il soutenait Netanyahou et démissionnait du parti Travailliste…

La télévision israélienne a dévoilé que le vice-ministre des Affaires étrangères Dany Ayalon serait le témoin principal dans le procès contre Avigdor Lieberman, son ministre de tutelle.

Quand ce dernier l’a évincé de la liste du parti, la presse a évoqué l’humiliation qu’il avait fait subir à l’ambassadeur turc en le faisant assoir sur une chaise plus basse mais en fait c’est son projet de faire assoir Liberman sur le banc des accusés qui lui a couté son poste.

Le pseudo-rabbin Amnon Yitzhak qui s’est fait connaitre depuis des années par des campagnes d’intimidation contre les laïcs, les sionistes et la télévision a créé son propre parti sans lui-même se présenter sur la liste. Le plus amusant dans l’histoire est son annonce qu’il ne voterait pas pour son parti car il boycotte les élections…

En même temps, cet homme qui a organisé des destructions de postes de télévision en public s’est fait interviewer cette semaine sur la seconde chaîne et utilise un smartphone bien qu’il ait interdit à ses fidèles de le faire, donc il va peut-être voter en secret ?  

Les Nah Nahim, ces hassidim de Breslev, qui pensent que danser en sautillant dans la rue peut aider à faire venir le Messie ont fondé également leur propre parti.

L’un des fondateurs, Israël Bitton, que j’ai rencontré m’a expliqué qu’il avait été expulsé du parti pour avoir soutenu le projet de ramener en Israël les ossements de leur maître, Rabbi Nahman, enterré en Ukraine.

« C’est le seul programme du parti, sinon il n’y aucune raison de se présenter à la Knesset », affirme-t-il.

Je me posais la question justement…

Il y a aussi Ofer Lifshitz et son parti Brit Olam, dont le programme est de fonder une théocratie en Israël.

« La constitution de ce pays doit être la Torah », a expliqué cet homme qui lui-même se définit comme laïc…  

Et pour terminer, une info qui m’a fait sourire: la campagne  de Kadima appelle à voter pour leur chef, Shaoul Mofaz, « le seul politicien droit ».

Pour un homme, recordman des zigzags politiques et des mensonges à ses électeurs, je trouve qu’il faut beaucoup de toupet pour oser se présenter avec un tel slogan, non ?

Michaël Blum   

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 23:37

Drôle de campagne quant au lieu de présenter des plateformes politiques claires, chaque parti attend de voir ce que disent les autres avant de réagir. 

Depuis trois jours, on ne parle que de Naftali Bennet, le chef du parti Bayit hayehoudi (Foyer Juif) qui selon les sondages fait passer son parti de 3 à 12 sièges, soit la surprise des prochaines élections. Netanyahou, son ancien patron n’est pas content et le Likoud l’attaque laissant de côté ses critiques habituelles contre les adversaires de gauche.

Gauche ? Shelly Yehimovitch, la dirigeante du parti Travailliste présente son programme qui ressemble tellement à celui du Likoud, qu’on comprend pourquoi son numéro 3, Amir Peretz est parti au lendemain des primaires rejoindre Hatenoua, le parti de gauche de Tzipi Livni, qui a affirmé il y a quelques jours  que son parti est centriste, ce que revendique également Yaïr Lapid, dont le numéro deux est de droite, le Rav Shay Piron et la numéro 3 de gauche, Yaël German, ancienne de Meretz.

Vous êtes perdus ? Normal, c’est le cas de tout le monde alors essayons de mettre  un peu d‘ordre.

Le Likoud en s’unissant avec Israël Beiteinou et en éliminant aux primaires du parti des personnalités libérales comme Dan Meridor et Benny Begin s’est radicalisé à droite. Par ailleurs, de nombreux députés religieux et habitants de Judée-Samarie sont dans les premières places de la liste.

Pourtant, le parti de Bennet se veut à sa droite, lui-même menacé de perdre des voix au profit du parti d’extrême droite Otzma Leisrael.

La première femme du parti religieux Habayit Hayehoudi, Ayelet Shaked n’est pas religieuse alors que la première femme sur la liste du Likoud, Tzipi Hotovli, l’est. Sur la liste de Bennet, 4 « colons » sur les 10 premiers, pour 4 sur 20 au Likoud Beiteinou, soit proportionnellement le même pourcentage.

Et puis il y a Shass avec Elie Yishaï, connu pour ses positions de droite et Arié Dery qui se veut un homme de gauche.

Elazar Stern, numéro 4 de Livni a failli signer avec Lapid et le Rav Amsellem, les députés de Kadima se sont dispersés sur 5 partis différents, un nouveau parti russe a obtenu 4 mandats dans les sondages la semaine dernière avec un programme de droite mais il s’avère qu’il est soutenu par des gens de gauche qui veulent prendre des voix à Lieberman…

C’est le supermarché de la politique ! Qui veut de l’idéologie ? on en vend au rabais ! Dernière occasion ! Ne pas rater l’affaire de l’année, un parti qui sera à votre image, celle que vous déciderez si vous mettez notre nom dans l’urne !

Ces élections se jouent sur les contradictions, chacun tentant d’attirer les voix des religieux et des laïcs, des séfarades et des ashkénazes, des riches et des pauvres, des gens de gauche et de droite.

Et si on votait selon d’autres critères ?

Par exemple, votons pour les anciens de la plus prestigieuse unité d’élite de l’armée, la Sayeret Matkal (celle d’Entebbe).

Nous avons donc Binyamin Netanyahou, Avi Dichter et Moshé Yaalon au Likoud, Naftali Bennet à Bayit Hayehoudi, Omer Bar Lev au parti Travailliste, Shaoul Mofaz, Yohanan Plesner et Doron Avital à Kadima et Avshalom Vilan à Meretz. 

Pour des anciens journalistes ?

Gidon Saar, Silvan Shalom et Tzipi Hotovli au Likoud, Shelly Yehimovitch, Merav Michaeli, Miki Rosental, Nahman Shay, Nino Abesadze et Daniel Bensimon chez les Travaillistes, Ouri Orbach à Bayit Hayehoudi, Yaïr Lapid et Ofer Shelah à Yesh Atid…

Allez, un dernier essai, votons pour des partis dont aucun des candidats n’a eu des problèmes avec la justice.

Je sais, ça limite les choix mais réfléchissez bien, il en reste…

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15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 21:19

En 2003, Ariel Sharon, à la tête du Likoud forme le 30e gouvernement de l’histoire de l’Etat d’Israël avec une coalition de centre droite. 

Dix ans plus tard, que reste-t-il de cette Knesset ? 

Le Likoud dirigé par Ariel Sharon avait obtenu 27 sièges, seulement 13 d’entre eux sont encore au Likoud, dix ans plus tard.

Les autres se sont soit retirés de la politique depuis, soit sont sur une des deux listes issues de la scission créé par Sharon en 2006 quand il a fondé Kadima. Sans oublier, ceux qui ont dû se retirer pour des raisons judiciaires comme Ehud Olmert, Avraham Hirshzon, qui purge une peine de prison ferme pour vol, Omri Sharon et Naomi Blumenthal.

La liste du parti travailliste était composée de 19 députés sous la direction d’Amram Mitzna (actuellement sur la liste de Hatenoua).

Seuls 4 sur ces 19 seront à la prochaine Knesset sur la liste du parti travailliste, les autres étant soit dans d’autres partis, soit retirés de la vie politique comme Avrom Burg et Yuli Tamir.

Troisième parti de la Knesset en 2003, Shinouy de Tommy Lapid, qui a depuis disparu et dont aucun des 15 députés ne se présente à une place éligible à la prochaine Knesset.

Le parti Ihoud Leoumi uni alors avec Israël Beiteinou avait obtenu 7 mandats, seuls Avigdor Lieberman et Ouri Ariel ont survécu aux changements politiques de cette formation.

Cinq des six députés du PNR de l’époque ont quitté la scène politique ainsi que 4 des 6 députés de Meretz.

Au final, sur les 120 députés élus en 2003, seuls 37 seront surement à la 19 e Knesset, ce qui fait réfléchir sur le système politique de ce pays.

En créant Kadima en 2006, Ariel Sharon et Shimon Peres ont tout simplement détruit le système politique classique israélien, qui malgré ses défauts permettait de former des gouvernements unis par une certaine idéologie et pas uniquement par le désir de certains députés de rester à tout prix à la Knesset.

Juste après la création de Kadima, Meir Shetrit, qui avait suivi Ariel Sharon avait déclaré se féliciter de la fin des idéologies. La semaine dernière en quittant Kadima pour le parti de Tzipi Livni, il a affirmé que ce qui est important pour lui c’est de pouvoir rester sur la scène politique. (véridique !)

Quand Kadima s’est créé comme un parti de centre, regroupant  des députés du Likoud, du parti travailliste, d’Am Ehad (parti d’Amir Peretz qui avait rejoint les travaillistes) et d’Israël Beiteinou, le public avait suivi, mais les zigzags incessants des parlementaires de tous horizons autour de ce parti ont mis fin à cette illusion de centrisme comme solution à tous les problèmes.

Avec l’union du Likoud et Israël Beiteinou et le renforcement du parti Travailliste, redevenu un véritable parti social-démocrate,  on peut espérer une amélioration du système, même si on est encore loin de ce qui se passe aux Etats-Unis.

La disparition probable de Kadima  du paysage politique israélien est une des bonnes nouvelles de ce scrutin.

On peut facilement imaginer que dans les années à venir, d’autres partis vont disparaitre, Bayit Hayehoudi pouvant facilement se fondre au Likoud tout comme les partis centristes (Yesh Atid, Hatenoua) au parti travailliste.

En dehors des deux grands partis, il restera des options extrêmes comme Meretz et Otzma Leisrael, des formations ultra-orthodoxes et les partis arabes mais la grande majorité des Israéliens voteront pour l’un des deux grands partis : le Likoud ou les Travaillistes, et c’est finalement une bonne nouvelle.

Michaël Blum   

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