Mon dernier post a provoqué de nombreuses réactions que je peux comprendre, vu le sujet évoqué mais ces commentaires méritent qu’on s’y arrête un moment
J’ai reçu trois sortes de réactions, les insultes qui sont parfois tellement vulgaires que leurs auteurs ont réussi à me surprendre.
Florilège : « juif de service », « pauvre égaré », « fils d’Enderlin » (je l’aime bien celle-là), « pauvre con » (un copain de Sarko sans doute), « traitre », « collabo », « triste individu », « infantile » etc, je m’arrête là mais il y en a tellement…
-La seconde catégorie est celle des critiques constructives, que je lis avec attention.
Parmi les plus intéressantes, une seule personne a noté que j’ai fait deux lapsus : j’ai écrit que Le Monde est « impartial » au lieu de « partial » et j’ai tapé la lette m au lieu de l (elles sont voisines sur mon clavier) quand j’ai parlé de la presse française (j’ai donc écrit « ma presse française »), apparemment aucun psy ne fait partie des lecteurs de mon blog, ce qui est en soi une bonne nouvelle…
Enfin, la troisième catégorie est celle des gens qui m’ont soutenu, approuvé et défendu.
Je déplore néanmoins que dans cette catégorie, on trouve plus de gens qui m’ont envoyé des mails privés que des gens qui ont affiché leurs opinions sur Facebook ou sur le blog.
Dois-je en déduire que trop de gens ont peur de se faire insulter à leur tour sur la toile ?
Je tenais à préciser quelques points sur ce texte :
-je ne suis pas à la solde de la presse française, pour laquelle je travaille depuis des années, essayant de lutter contre la désinformation et la tendance à la pensée unique parmi ses membres
-j’ai beaucoup de respect pour les correspondants en Israël, qui couvrent ce pays, risquant autant leur vie que les Israéliens et Palestiniens, en se rendant dans les zones dangereuses, en envoyant leurs enfants dans les même bus que les citoyens de ce pays et qui vivent au même rythme que nous (nous, c’est les Israéliens pas les sionistes parisiens qui m’insultent…)
-les réactions de soutien provenant de mes amis marqués à droite où vivant (comme moi d’ailleurs) en Judée-Samarie m’ont prouvé que je n’avais pas tort, une partie de la communauté est parano…
-Le bureau de l’Agence France Presse à Jérusalem emploie une dizaine d’Israéliens qui pensent différemment les uns des autres, tant sur le plan politique que religieux, mais qui sont tous conscients d’être des journalistes professionnels et font leur travail du mieux possible.
Les journalistes font parfois des erreurs, y compris à l’AFP (l’exemple de la mention du bus de Maalé Adoumim en est une) mais qui félicite ce bureau pour avoir couvert depuis des années, toute l’actualité israélienne en envoyant ses journalistes et photographes sur tous les terrains, au mépris du danger ?
Combien parmi mes détracteurs ont envoyé plusieurs dépêches par jour du Gush Katif pendant l’été 2005, quand je vivais sur place ?
Combien ont vécu deux semaines dans le nord du pays en 2006 pour raconter les souffrances des Israéliens bombardés depuis le Liban ? Et combien ont passé des nuits entières à la frontière de la bande de Gaza, à Sderot, à Itamar, à Beit Haggaï et ailleurs ?
Alors, oui, je m’autorise à vous le dire du haut de ma petite expérience de journaliste, il est temps de vous calmer…