A la veille de Kippour, un instant de réflexion sur cette journée particulière
Si Yom Kippour est avant tout dans la conscience populaire, une journée de jeûne, la principale fonction de cette fête, est l’obtention du pardon divin pour les fautes commises durant l’année écoulée.
Le soir de Kippour, quand la sonnerie du shofar retentit annonçant la fin du jeûne, on se sent comme purifié, pardonné, réintégré à la communauté des hommes après avoir passé une journée entière à se mortifier.
Pourtant, la tradition nous enseigne que si Dieu pardonne aux repentants qui ont commis des fautes, il ne peut se substituer aux hommes et chacun doit demander pardon à son prochain afin d’être pardonné des fautes commises envers lui.
Chaque année, désireux d’obtenir le pardon de ses proches, on s’empresse à la veille de la fête de répéter les mots seliha et mehila (pardon) mais qui peut vraiment dire avoir cherché la personne avec qui il ne parle plus depuis des années suite à une dispute ? Qui demande pardon aux personnes qu’il a offensé ? Qui cherche le repentir auprès d’autrui ?
Ce matin, une ancienne camarade de classe qui m’avait offensé il y a 26 ans m’a téléphoné pour me demander sincèrement pardon.
Surpris par cet appel d’une personne que je ne fréquente plus depuis la fin de ma scolarité, je lui ai assuré que j’avais depuis longtemps oublié cet incident.
Elle m’a répondu qu’elle se sentait mieux après ce coup de fil et que c’était important pour elle à la veille de Kippour de me demander pardon.
Dans la même journée, j’ai assisté aux obsèques de Hanan Porat au kibboutz Kfar Etzion et ressenti la même chose que je ressens d’habitude au moment de la Neila, la dernière prière de Kippour.
Un moment unique avec une foule de milliers de personnes, chantant ensemble des paroles d’espoir, pendant que le corps du défunt était transporté pour être inhumé dans la terre qu’il aimait tant.
« Pour mes frères et mes amis, je t’offre tous mes vœux de paix, pour l’amour de la maison de l’Eternel notre Dieu, je te souhaite toute la prospérité » (Psaumes, 122)
Tout au long de l’année, sur mon blog et sur FB, j’ai été moqueur et cynique, laissez moi une fois ne pas l’être (même si ça me parait bien ennuyeux…) et demander pardon à ceux que j’ai offensé et vous souhaiter à tous une bonne année.